La ferme volonté de la Tutelle d’avoir des programmes de formation harmonisés et
homologués dans tous les Etablissements de l’Enseignement Supérieur a été l’occasion
pour la Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles (FASA) de réaménager et de réadapter
ses programmes, avant de les soumettre à la validation des différentes instances habilitées.
Le dernier réaménagement des programmes de la FASA date de l’année académique 2010/2011,
soit depuis 07 ans. Au bout d’une telle durée de fonctionnement des programmes académiques, il était
opportun de les revisiter afin de toujours les réactualiser en les réadaptant au contexte et aux exigences
socio-économiques de l’heure.
Durant toute cette opération de réaménagement des programmes, qui aura duré sept (07)
mois, de novembre 2017 à mai 2018, quatre préoccupations majeures ont sous-tendu leur
reformulation; il s’agissait notamment :
- du souci d’instaurer et/ou de renforcer l’esprit entrepreneurial des apprenants, le
contexte socio-économique camerounais exigeant aujourd’hui beaucoup plus qu’avant,
la mise sur le marché de l’emploi de «créateurs de richesses»;
- de l’intégration de modules de formation permettant aux apprenants de faire face
à des situations réelles de vie, à des cas concrets, paramètres essentiels pour qu’ils soient
opérationnels à la fin de leur formation ;
- du souci de gommer autant que faire se peut, tous les manquements signalés par
les utilisateurs des produits issus de la FASA, ou tous les manquements notés au fil des
années par les experts de la FASA eux-mêmes, quant aux compétences dont auraient dû
être dotées les diplômés, en vue soit d’une meilleure opérationnalité, soit d’une meilleure
efficacité ou d’un meilleur rendement professionnel ;
- de l’impérieuse exigence de mieux ajuster le cycle Ingénieurs, qui est la préoccupation
première de l’Etablissement, au cycle recherche, afin que le second nourrisse ou alimente
plus efficacement le premier en termes,
- d’actualisation et de modernisation permanente des méthodes, des savoirs et
des savoir-faire, voire des savoirs produire du premier,
- d’accroissement perpétuel des performances des produits issus du premier.
Pour ce faire, un certain nombre de directives ont été définies pour servir de canevas et de feuille
de route aux travaux des experts. Les principales de ces directives sont:
- dans le cycle Licence, réduire la durée du Tronc commun et le faire passer de
04 à 02 semestres, permettant ainsi à la spécialisation, qui passe de 02 à 04 semestres,
d’être plus consistante. Les Ingénieurs des Travaux (Licence Professionnelle) formés au
bout de 06 semestres dans les 05 parcours que comporte l’Etablissement devraient
ainsi être plus opérationnels ;
- diminuer le nombre d’Unités d’Enseignement (UE) en les ramenant à 08 maximum
par semestre et par parcours, et diminuer aussi le temps en présentiel, libérant ainsi plus
d’espace pour le Travail Personnel de l’Etudiant (TPE), levier important pour l’apprentissage
à l’auto-formation et à la prise en charge de l’étudiant par l’étudiant lui-même. Par contre,
la production d’un support du cours à mettre à la disposition des étudiants va devenir une
réelle exigence pour les enseignants ;
- introduire des UEs
- telles que «Séminaires/Conférences et Débats» dispensées essentiellement par des
Professionnels, et dans lesquelles ces Professionnels entretiennent les apprenants sur
des cas concrets, sur des sujets de vie courante ou sur leurs expériences personnelles,
- ou telles que «Création d’Entreprises et Gestion des projets», «Projet d’Ingénieur»,
«Comptabilité et Marketing agricole», ou encore «Conception, Analyse et Evaluation
des projets», clairement destinées à préparer l’apprenant à l’entrepreneuriat;
- renforcer la place des stages et en assurer un meilleur suivi. A titre d’exemple, la FASA
dispose d’une Ferme d’Application et de Recherche (FAR), avec des espaces au campus
principal à Dschang et à Bansoa, 18 km plus loin (107 ha). Des actions en interne ou en
partenariat devront continuer d’être développées, afin que beaucoup de ces stages puissent
se dérouler dans ces deux sites, avec un suivi plus effectif et plus rapproché des étudiants par
leurs encadreurs pendant ces très importantes périodes de stage. Par ailleurs, ce sera l’occasion
de développer beaucoup plus de synergies entre les différents parcours de la FASA, les étudiants
par exemple de Productions Végétales travaillant dans le même projet que ceux de Génie Rural…